La boucle est bouclée
Et voilà, la boucle est bouclée.
De retour à ZhenJiang, après un mois de voyage dans ce beau pays.
Empaqueter toutes les affaires, en espérant que cela ne dépasse pas le forfait autorisé de 2 m3, refiler les achats de la vie quotidienne que l’on ne ramenera pas, et faire les dernières emplettes :
Au hasard de mes déambulations, je tombe sur la minuscule boutique d’un coordonnier, qui fabrique lui-même ses chaussures. Les modèles ont l’air sympa … mis à part ce « playboy » estampé dans le cuir. Je tente le coup : en 2 jours, peut-il me faire 2 paires? En prenant tel forme d’une première paire, tel cuir d’une seconde, et en indiquant « bu yao » sur le lapin, je pense qu’il m’a compris. Il prend mes mesures de pied, et me donne RDV dans 48h pour récupérer la commande. Un peu d’inquiétude, mais non, tout sera conforme à mes attentes, et me voilà chaussé de pompes de ville sur mesure pour 35 € … les 2 paires !
Ceci dit, au pire, j’aurai pu me rabattre sur ce plan B :
Je tiens également à ramener ces paniers cuisson vapeur en bambou, symboles d’une cuisine que j’ai tant apprécié tout au long de mon séjour ici, et plus particulièrement sur ce dernier voyage : jiaozi et baozi ont constitué l’intégralité de mes petits déjeuners.
Je descends donc au resto en bas où nous avions nos habitudes, afin de savoir où m’en procurer. Ils ne parlent toujours pas anglais, et mon mandarin ne s’est guère amélioré. Comprenant plus ou moins ma demande, il proposent de m’en céder … mais je cherche un autre modèle, et fini par obtenir de vagues indications d’un centre commercial où en trouver.
C’est un immense mall avec tout pour la maison, et je finis par identifier la boutique d’ustensiles de cuisine. Ha, pourquoi n’ai-je pas trouvé ce lieu avant ? Ceci dit, mes derniers préparatifs me laissent à penser que j’ai déjà dépassé les 2 m3, je reste donc raisonnable en n’en ramènerai qu’une petite dizaine J … Le retour en roller, avec les paniers en équilibre, a été sportif.
Plus de place, sans quoi j’aurai bien ramené un transat en bambou.
Il me reste quelques jours avant le retour en France, et forcément, tout prend un goût de « dernière fois » : dernier badminton, dernier marché de nuit à Nan Men Da Jié, dernier massage …
Et voilà, mon aventure se termine ici, autour d’un diner, avec ceux qui ont été mes compagnons d’aventure, ceux qui m’ont transmis leur connaissance du pays, ont décrypté le quotidien improbable, avec qui nous avons partagé les galères et les bons moments.
Grosse émotion au moment de les quitter, c’est à cet instant que je réalise à quel point la distance, l’éloignement, ont permis de créer des liens forts ! Quitter la France n’a pas été facile, mais il y avait la perspective d’une nouvelle aventure en Chine, puis d’un retour au pays.
Une page se tourne définitivement, et, même si nous nous reverrons, ce ne sera plus jamais dans le même contexte.